Savitri - Book Two - Canto 5

That, scattering worlds as one might scatter seeds, Whirled out the luminous order of the stars. An ocean of electric Energy Formlessly formed its strange wave-particles Constructing by their dance this solid scheme, Its mightiness in the atom shut to rest; Masses were forged or feigned and visible shapes; Light flung the photon's swift revealing spark And showed, in the minuteness of its flash Imaged, this cosmos of apparent things. Thus has been made this real impossible world, An obvious miracle or convincing show. Or so it seems to man's audacious mind Who seats his thought as the arbiter of truth, His personal vision as impersonal fact, As witnesses of an objective world His erring sense and his instruments' artifice. Thus must he work life's tangible riddle out In a doubtful light, by error seize on Truth And slowly part the visage and the veil. Or else, forlorn of faith in mind and sense, His knowledge a bright body of ignorance, He sees in all things strangely fashioned here The unwelcome jest of a deceiving Force, A parable of Maya and her might. This vast perpetual motion caught and held In the mysterious and unchanging change Of the persistent movement we call Time And ever renewing its recurrent beat, These mobile rounds that stereotype a flux, These static objects in the cosmic dance

Qui sema les mondes comme des graines Et déroula l’ordre lumineux des étoiles. Un océan informe d’Energie électrique Composa ses étranges ondes-particules Construisant par leur danse ce schème solide, Enfermant sa puissance au dedans de l’atome, Forgeant ou simulant des formes et des masses ; La lumière lança l’étincelle du photon Et montra, dans la précision de son éclair Imagé, ce cosmos de choses apparentes. Ainsi fut créé ce monde impossible et réel, Un miracle flagrant, ou spectacle convaincant. Ou ainsi cela semble à l’audace de l’homme Qui sied sa pensée l’arbitre de la vérité, Sa vision personnelle comme un fait établi, Et pour témoins d’un monde objectif ses sens Erronés et l’artifice de ses instruments. Ainsi doit-il, dans une clarté douteuse, résoudre L’énigme tangible, se saisir du Vrai par erreur Et lentement séparer le visage et le voile. Ou bien, abandonné par la foi, sa connaissance Un corps de brillante ignorance, il voit en tout Ce qui étrangement ici se façonne, La facétie malvenue d’une Force qui trompe, Une parabole du pouvoir de Maya. Ce vaste déplacement perpétuel capturé Dans le mystérieux changement continuel Du mouvement persistant que nous nommons Temps Et toujours renouvelant son même battement, Ces rondes mobiles qui reproduisent un flux, Ces objets statiques dans la danse cosmique

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