Savitri - Book Two - Canto 14

Approaching through a stillness dumb and calm To the source of all things human and divine. There he beheld in their mighty union's poise The figure of the deathless Two-in-One, A single being in two bodies clasped, A diarchy of two united souls, Seated absorbed in deep creative joy; Their trance of bliss sustained the mobile world. Behind them in a morning dusk One stood Who brought them forth from the Unknowable. Ever disguised she awaits the seeking spirit; Watcher on the supreme unreachable peaks, Guide of the traveller of the unseen paths, She guards the austere approach to the Alone. At the beginning of each far-spread plane Pervading with her power the cosmic suns She reigns, inspirer of its multiple works And thinker of the symbol of its scene. Above them all she stands supporting all, The sole omnipotent Goddess ever-veiled Of whom the world is the inscrutable mask; The ages are the footfalls of her tread, Their happenings the figure of her thoughts, And all creation is her endless act. His spirit was made a vessel of her force; Mute in the fathomless passion of his will He outstretched to her his folded hands of prayer. Then in a sovereign answer to his heart A gesture came as of worlds thrown away, And from her raiment's lustrous mystery raised One arm half-parted the eternal veil.

Dans un calme muet s’approchant de la source De toutes les choses humaines et divines. Là il vit, dans la pose de leur union sublime, La figure impérissable des Deux-Qui-Sont-Un, Un seul être puissant en deux corps étreints, Une diarchie de deux âmes unies, Absorbées dans une profonde joie créative ; Leur transe ainsi soutenait le monde mobile. Derrière eux dans un jeune matin se tenait Celle Qui depuis l’Inconnaissable les enfanta. Toujours déguisée, Elle attend l’esprit pèlerin ; Vigile sur les cimes suprêmes, inaccessibles, Guide du voyageur sur les chemins invisibles, Elle garde la voie austère qui mène au Seul. Au commencement de chaque plan déployé Animant de sa puissance les astres cosmiques Elle règne, inspiratrice des œuvres multiples Et intelligence du symbole de la scène. Au-dessus d’eux tous Elle les supporte tous, La Déesse omnipotente et seule, toujours voilée, De Qui le monde est le masque inscrutable ; Les âges marquent les pas de Sa marche, Leurs évènements sont les formes de Ses pensées, Et toute la création est Son acte infini. Son esprit fut changé en un vaisseau de Sa force ; Muet dans l’insondable passion de son vouloir Il tendit vers Elle ses mains jointes de prière. Alors, une réponse souveraine à son cœur, Un geste vint comme de mondes écartés, Et, se levant du mystère lustré de Sa robe, Un bras entrouvrit le voile éternel.

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