Savitri - Book Two - Canto 14

He travelled led by a mysterious sound. A murmur multitudinous and lone, All sounds it was in turn, yet still the same. A hidden call to unforeseen delight In the summoning voice of one long-known, well-loved, But nameless to the unremembering mind, It led to rapture back the truant heart. The immortal cry ravished the captive ear. Then, lowering its imperious mystery, It sank to a whisper circling round the soul. It seemed the yearning of a lonely flute That roamed along the shores of memory And filled the eyes with tears of longing joy. A cricket's rash and fiery single note, It marked with shrill melody night's moonless hush And beat upon a nerve of mystic sleep Its high insistent magical reveille.

Il suivit le guide d’un son mystérieux. Un murmure à la fois multiple et unique, C’était tous les sons tour à tour et pourtant le même. Un appel dérobé à un plaisir imprévu Par la voix d’un être longtemps aimé et connu, Dont le mental ne se rappelle plus le nom, Ramenait au bien-être le cœur vagabond. Le cri immortel d’abord captivait l’oreille, Puis atténuait son impérieux mystère En un chuchotement qui encerclait l’âme. C’était la prière d’une flûte solitaire Qui errait sur les rives de la mémoire, Emplissant les yeux de larmes de joie ; Ou la note ardente, persistante d’un grillon, Sa mélodie aigue dans la nuit sans lune Battant sur un nerf de sommeil mystique Sa haute diane insistante et magique ; Ou un tintement argenté d’anneaux de chevilles Dansait sur les routes d’un cœur isolé, Soulageant une solitude éternelle - Et, sanglotante, s’approchait une ancienne douceur. Ou c’étaient, perçus d’une harmonieuse distance, Les grelots d’une longue caravane qui passe, Ou bien c’était l’hymne d’une forêt vaste, Ou le rappel solennel d’un carillon de temple, Un bourdonnement d’abeilles ivres de miel Sur les îles d’été dans un midi somnolent, Ou la lointaine antienne d’une mer pèlerine. Un encens flottait dans l’air frémissant, Un bonheur mystique tremblait dans la poitrine Comme si soudain l’invisible Bien-aimé S’était revêtu d’un visage adorable

A jingling silver laugh of anklet bells Travelled the roads of a solitary heart; Its dance solaced an eternal loneliness: An old forgotten sweetness sobbing came. Or from a far harmonious distance heard The tinkling pace of a long caravan It seemed at times, or a vast forest's hymn, The solemn reminder of a temple gong, A bee-croon honey-drunk in summer isles Ardent with ecstasy in a slumbrous noon, Or the far anthem of a pilgrim sea. An incense floated in the quivering air, A mystic happiness trembled in the breast As if the invisible Beloved had come Assuming the sudden loveliness of a face

2

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online