Savitri - Book Two - Canto 13

That must be reached from which all knowledge comes. The sceptic Ray disrupted all that seems And smote at the very roots of thought and sense. In a universe of Nescience they have grown, Aspiring towards a superconscient Sun, Playing in shine and rain from heavenlier skies They never can win however high their reach Or overpass however keen their probe. A doubt corroded even the means to think, Distrust was thrown upon Mind's instruments; All that it takes for reality's shining coin, Proved fact, fixed inference, deduction clear, Firm theory, assured significance, Appeared as frauds upon Time's credit bank Or assets valueless in Truth's treasury. A figure of knowledge garbed in dubious words And tinsel thought-forms brightly inadequate. A labourer in the dark dazzled by half-light, What it knew was an image in a broken glass, What it saw was real but its sight untrue. All the ideas in its vast repertory Were like the mutterings of a transient cloud That spent itself in sound and left no trace. A frail house hanging in uncertain air, The thin ingenious web round which it moves, Put out awhile on the tree of the universe, And gathered up into itself again, Was only a trap to catch life's insect food, Winged thoughts that flutter fragile in brief light An Ignorance on an uneasy throne Travestied with a fortuitous sovereignty

Cela doit être atteint d’où vient la connaissance. Le Rayon sceptique rompit tout ce qui semble, Frappant aux racines de la pensée et du sens. Dans un univers de Nescience ils ont grandi, Aspirant vers un Soleil supraconscient, Jouant dans les rais et les pluies d’un ciel supérieur Qu’ils ne peuvent gagner, si haute soit leur portée, Ni surpasser, si pénétrante soit leur étude. Un doute corroda les moyens de penser, Jetant la méfiance sur les outils du Mental ; Tout ce qu’il prend pour la monnaie du réel, Fait prouvé, inférence établie, déduction claire, Ferme théorie, signification garantie, Apparut comme fraudes dans la banque du Temps Ou actifs sans valeur dans le trésor du Vrai. Une Ignorance sur un trône malaisé A travesti d’une souveraineté fortuite Une image de savoir, usant de mots suspects Et de pensées clinquantes et inadéquates. Une ouvrière dans le noir trop vite éblouie, Ce qu’elle savait était une icône brisée, Elle voyait le réel, mais sa vue était fausse. Toutes les idées dans son vaste répertoire Etaient les grondements d’un nuage qui passe Et se dissipe en bruit sans laisser une trace. Un fragile habitat dans un air incertain, La toile ingénieuse qui lui sert de base, Déployée sur l’arbre de l’univers Pour être bientôt repliée en elle-même, N’était qu’un piège pour les insectes de la vie, Pensées qui volètent dans la brève clarté

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