Savitri - Book Three - Canto 3

Truth's iris-coloured wings of fantasy, Or sang to the intuitive heart of joy

Les ailes irisées de la vraie fantaisie, Ou jouant pour le cœur intuitif de la joie Les notes de songe qui attirent le Réel. Son pouvoir, qui rend proche l’inconnaissable, Installait l’Un dans le temple de l’idéal, Et peuplait la pensée, le mental et le sens D’aspects radieux de la puissance divine Et de personnes vivantes du Suprême - Le langage qui donne voix à l’Ineffable, Le rai qui révèle des Présences invisibles, Les formes vierges où le Sans Forme resplendit, Le Verbe qui invoque l’expérience divine Et les Idées qui abondent dans l’Infini. Rien ne séparait la pensée et le fait, Ils se répondaient comme un oiseau à un autre ; Le vouloir suivait la pensée, l’acte le vouloir. Une harmonie se tissait entre les âmes. Un mariage avec l’éternel transformait le Temps. La Vie poursuivait sans jamais se lasser La joie dans le cœur et le rire aux lèvres, L’aventure brillante du grand Jeu de hasard. Dans l’ardeur ingénieuse de son caprice Et sa gaieté transfigurante elle disposait Un assemblage fascinant d’évènements, Toujours attirée par d’autres vicissitudes A une découverte de soi incessante. Toujours elle formait des liens qu’il faudrait briser, De nouvelles créations pour saisir la pensée Et des épreuves passionnées pour défier le cœur, Où le Réel prenait un visage inattendu Ou bien répétait une joie familière Comme le retour d’une rime adorable.

Wonder's dream-notes that bring the Real close. Its power that makes the unknowable near and true, In the temple of the ideal shrined the One: It peopled thought and mind and happy sense Filled with bright aspects of the might of God And living persons of the one Supreme, The speech that voices the ineffable, The ray revealing unseen Presences, The virgin forms through which the Formless shines, The Word that ushers divine experience And the Ideas that crowd the Infinite. There was no gulf between the thought and fact, Ever they replied like bird to calling bird; The will obeyed the thought, the act the will. There was a harmony woven twixt soul and soul. A marriage with eternity divinised Time. There Life pursued, unwearied of her sport, Joy in her heart and laughter on her lips, The bright adventure of God's game of chance. In her ingenious ardour of caprice, In her transfiguring mirth she mapped on Time A fascinating puzzle of events, Ever she framed stark bonds for the will to break, Brought new creations for the thought's surprise And passionate ventures for the heart to dare, Where Truth recurred with an unexpected face Or else repeated old familiar joy Like the return of a delightful rhyme. Lured at each turn by new vicissitudes To self-discovery that could never cease.

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