Savitri - Book Ten - Canto 4
There is no house for him in hurrying Time. Vainly thou seekst in Matter's world an aim; No aim is there, only a will to be. All walk by Nature bound for ever the same. Look on these forms that stay awhile and pass, These lives that long and strive, then are no more, These structures that have no abiding truth, The saviour creeds that cannot save themselves, But perish in the strangling hands of the years, Discarded from man's thought, proved false by Time, Philosophies that strip all problems bare But nothing ever have solved since earth began, And sciences omnipotent in vain By which men learn of what the suns are made, Transform all forms to serve their outward needs, Ride through the sky and sail beneath the sea, But learn not what they are or why they came; These polities, architectures of man's brain, That, bricked with evil and good, wall in man's spirit And, fissured houses, palace at once and jail, Rot while they reign and crumble before they crash; These revolutions, demon or drunken god, Convulsing the wounded body of mankind Only to paint in new colours an old face; These wars, carnage triumphant, ruin gone mad, The work of centuries vanishing in an hour, The blood of the vanquished and the victor's crown Which men to be born must pay for with their pain, The hero's face divine on satyr's limbs, The demon's grandeur mixed with the demigod's, The glory and the beasthood and the shame; Why is it all, the labour and the din,
Il n’y a pas de foyer pour lui dans les années. Vainement tu cherches un but dans la Matière ; Il n’y a là rien d’autre qu’une volonté d’être. Tous y sont liés par la Nature, à jamais pareils. Vois ces formes qui durent un moment puis s’en vont, Ces vies qui désirent et s’efforcent, et ne sont plus, Ces structures qui n’ont pas de vérité durable, Les credo rédempteurs qui ne peuvent survivre, Mais périssent étranglés par les mains du temps, Rejetés de la pensée, leur erreur démontrée, Philosophies qui dénudent tous les problèmes Mais n’ont jamais rien résolu depuis le début, Et sciences vainement omnipotentes, par lesquelles L’homme découvre de quoi sont faits les astres, Transforme les formes pour servir ses besoins, Circule dans le ciel et navigue sous les mers, Mais n’apprend ni ce qu’il est ni pourquoi il vint ; Ces sociétés, architectures de son cerveau, Qui avec des briques de mal et de bien l’emmurent Puis se fissurent, et, palais et prisons à la fois, Pourrissent, ou s’effritent avant de s’effondrer ; Pour peindre de couleurs neuves un même visage ; Ces guerres, carnage triomphant et ruine démente, L’œuvre des siècles s’évanouissant en une heure, Le sang des vaincus et la couronne du vainqueur Que l’homme pour naître doit payer de son sang, La face du héros sur le corps du satyre, Le démon et le demi-dieu mêlant leurs grandeurs, La gloire et la bestialité et la honte ; Pourquoi tout cela, le labeur et la clameur, Ces révolutions qui, démon ou dieu enivré, Convulsent le corps blessé de l’humanité
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