Savitri - Book Ten - Canto 4
But all were dreams crossing an empty vast. Ascetic voices called of lonely seers On mountain summits or by river banks Or from the desolate heart of forest glades Seeking heaven's rest or the spirit's worldless peace, Or in bodies motionless like statues, fixed In tranced cessations of their sleepless thought Sat sleeping souls, and this too was a dream. All things the past has made and slain were there, Its lost forgotten forms that once had lived, And all the present loves as new-revealed And all the hopes the future brings had failed Already, caught and spent in efforts vain, Repeated fruitlessly age after age. Unwearied all returned insisting still Because of joy in the anguish of pursuit And joy to labour and to win and lose And joy to create and keep and joy to kill. The rolling cycles passed and came again, Brought the same toils and the same barren end, Once more arose the great destroying Voice: Across the fruitless labour of the worlds His huge denial's all-defeating might Pursued the ignorant march of dolorous Time. “Behold the figures of this symbol realm, Its solid outlines of creative dream Inspiring the great concrete tasks of earth. In its motion-parable of human life Here thou canst trace the outcome Nature gives Forms ever new and ever old, the long Appalling revolutions of the world.
Mais tous étaient des songes traversant un vide. Des voix d’ascètes et de devins solitaires Appelaient des montagnes, des berges riveraines, Ou du cœur désolé de clairières forestières, En quête du repos et de la paix de l’esprit ; Ou, en des corps immobiles comme des statues, Leur pensée arrêtée, absorbée par la transe, Dormaient des âmes, et cela aussi était un rêve. Tout ce qu’a fait et détruit le passé, était là, Ses formes oubliées qui vécurent une fois, Et tout l’amour présent comme à nouveau révélé Et tout l’espoir que porte l’avenir, déjà Echoué – tout saisi et vainement dépensé, D’âge en âge inutilement répété. Pourtant, Tout revenait sans se lasser, insistant encore, A cause de la joie dans l’angoisse et la poursuite, La joie de s’efforcer, d’obtenir et de perdre, La joie de créer, de garder et la joie de tuer. Les cycles roulaient et passaient et venaient encore, Portaient les mêmes labeurs, la même fin stérile, - Formes toujours neuves et toujours anciennes, les longues Révolutions effrayantes de l’univers. Une fois de plus s’éleva la Voix destructrice : A travers le labeur infructueux de tous les mondes Son énorme force de négation et d’échec Poursuivait la marche douloureuse du Temps. « Vois les figures de ce domaine symbolique, Les solides contours de son rêve créatif Inspirant les grand travaux concrets de la terre. Dans sa parabole animée de la vie humaine Tu peux tracer les suites que la Nature donne
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