Savitri - Book Ten - Canto 4

BOOK TEN - The Book of the Double Twilight

LIVRE DIX – Le Livre du Double Crépuscule

Canto Four - The Dream Twilight of the Earthly Real

Chant Quatre – Le Songe Crépusculaire du Réel de la Terre

There came a slope that slowly downward sank; It slipped towards a stumbling grey descent. The dim-heart marvel of the ideal was lost; Its crowding wonder of bright delicate dreams And vague half-limned sublimities she had left: Thought fell towards lower levels; hard and tense It passioned for some crude reality. The twilight floated still but changed its hues And heavily swathed a less delightful dream; It settled in tired masses on the air; Its symbol colours tuned with duller reds And almost seemed a lurid mist of day. A straining taut and dire besieged her heart; Heavy her sense grew with a dangerous load, And sadder, greater sounds were in her ears, And through stern breakings of the lambent glare Her vision caught a hurry of driving plains And cloudy mountains and wide tawny streams, And cities climbed in minarets and towers Towards an unavailing changeless sky: Long quays and ghauts and harbours white with sails Challenged her sight awhile and then were gone. Amidst them travailed toiling multitudes In ever shifting perishable groups,

Apparut un versant qui sombrait lentement, Glissant vers une descente grise et abrupte. Elle avait quitté la vague merveille De l’idéal et sa brillante affluence de rêves Délicats et de sublimités imprécises : La pensée semblait déchoir – durcie et tendue, S’éprenant d’une réalité plus grossière. Le demi-jour flottait encore, mais changeait de teintes Et, plus dense, enveloppait un rêve moins plaisant, Pesant sur l’air, massif, accablé ; ses couleurs Symboliques, s’accordant à des rouges plus ternes, Ressemblaient à la brume blafarde d’un jour. Une tension pénible alors assiégea son cœur Et elle sentit le poids d’un fardeau dangereux ; Des sons plus tristes, plus forts, assaillirent ses oreilles Et, par de soudaines brisures de l’éclat blême, Sa vision saisit une hâte et ruée de plaines, De monts ennuagés et de grands fleuves fauves, Et de cités striées de minarets et de tours Vers un ciel indifférent et invariable : De longs quais et embarcadères blanchis de voiles Défiaient un instant sa vue, bientôt disparus. Des multitudes y travaillaient et peinaient En groupes périssables toujours fluctuants, Un spectacle déroutant de silhouettes ombrées

A foiled cinema of lit shadowy shapes Enveloped in the grey mantle of a dream. Imagining meanings in life's heavy drift, They trusted in the uncertain environment

Enserrées dans la mante grise d’un songe. Imaginant un sens à cette lourde dérive, Tous se fiaient à l’environnement incertain,

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