Savitri - Book Ten - Canto 4

And its laughter of beauty blossom in the flower, If sense could wake in tissue, nerve and cell And Thought seize the grey matter of the brain, And soul peep from its secrecy through the flesh, How shall the nameless Light not leap on men, And unknown powers emerge from Nature's sleep? Even now hints of a luminous Truth like stars Arise in the mind-mooned splendour of Ignorance; Even now the deathless Lover's touch we feel: If the chamber's door is even a little ajar, What then can hinder God from stealing in Or who forbid his kiss on the sleeping soul? Already God is near, the Truth is close: Because the dark atheist body knows him not, Must the sage deny the Light, the seer his soul? I am not bound by thought or sense or shape; I live in the glory of the Infinite, I am near to the Nameless and Unknowable, The Ineffable is now my household mate. But standing on Eternity's luminous brink I have discovered that the world was He; I have met Spirit with spirit, Self with self, But I have loved too the body of my God. I have pursued him in his earthly form. A lonely freedom cannot satisfy A heart that has grown one with every heart: I am a deputy of the aspiring world, My spirit's liberty I ask for all.” Then rang again a deeper cry of Death. As if beneath its weight of sterile law Oppressed by its own obstinate meaningless will,

Et son rire de beauté s’épanouir dans la fleur, Si le sens a pu s’éveiller dans les cellules, Si la Pensée a pu s’emparer du cerveau Et l’âme secrète poindre dans la chair, ainsi La Lumière sans nom bondira sur les hommes, Des pouvoirs inconnus émergeront du sommeil. Déjà des signes d’une Vérité lumineuse Se lèvent comme des étoiles dans l’Ignorance ; Nous sentons déjà le toucher du divin Amant : Si la porte de la chambre est entrebâillée, Qui peut empêcher Dieu de s’y faufiler, Ou interdire son baiser sur l’âme endormie ? Déjà Dieu est proche, la Vérité est tout près : Parce que le corps, l’athéiste, ne Le connaît pas, Le sage doit-il nier la Lumière, et son âme ? Ni les formes, ni les sens, ni la pensée ne me lient ; J‘existe dans la gloire de l’Infini, Auprès de l’Innommable, de l’Inconnaissable Et l’Ineffable est à présent mon compagnon. Mais, sur le bord lumineux de l’Eternité, J’ai découvert que tout l’univers était Lui ; J’ai trouvé l’Esprit par l’esprit, le Soi par le soi, Mais j’ai aussi aimé le corps de mon Dieu. Je l’ai poursuivi dans sa forme terrestre. Une liberté isolée ne peut satisfaire Un cœur qui s’est uni à chaque cœur : Je suis une députée du monde aspirant, Ma haute liberté je demande pour tous. » Alors, plus intense, retentit un cri de la Mort. Comme accablé par le poids stérile de sa loi, Oppressé par son propre vouloir obstiné,

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