Savitri - Book Six - Canto 2

BOOK SIX - The Book of Fate

LIVRE SIX – Le Livre du Destin

Canto Two - The Way of Fate and the Problem of Pain

Chant Deux – La Voie du Destin et le Problème de la Douleur

A silence sealed the irrevocable decree, The word of Fate that fell from heavenly lips Fixing a doom no power could ever reverse Unless heaven's will itself could change its course. Or so it seemed: yet from the silence rose One voice that questioned changeless destiny, A will that strove against the immutable Will. A mother's heart had heard the fateful speech That rang like a sanction to the call of death And came like a chill close to life and hope. Yet hope sank down like an extinguished fire. She felt the leaden inevitable hand Invade the secrecy of her guarded soul And smite with sudden pain its still content And the empire of her hard-won quietude. Awhile she fell to the level of human mind, A field of mortal grief and Nature's law; She shared, she bore the common lot of men And felt what common hearts endure in Time. Voicing earth's question to the inscrutable power The queen now turned to the still immobile seer: Assailed by the discontent in Nature's depths, Partner in the agony of dumb driven things And all the misery, all the ignorant cry, Passionate like sorrow questioning heaven she spoke. Lending her speech to the surface soul on earth She uttered the suffering in the world's dumb heart

Un silence scella l’irrévocable décret, Les mots du Destin, issus de lèvres sublimes, Fixant un sort que nul ne pourrait invertir A moins que le ciel même ne change son cours. Ou cela semblait-il : mais s’éleva du silence Une voix qui contestait la destinée de pierre Et luttait contre la Volonté immuable. Un cœur de mère avait reçu les mots fatidiques Comme une sanction à l’appel de la mort, Une fin glaçante à la vie et à l’espérance - Qui s’effondrait, tel un brasier qui s’éteint. Elle sentit la main de plomb, inévitable, Envahir l’intimité de son âme et frapper De douleur soudaine son calme contentement Et l’empire durement gagné de sa quiétude. Elle tomba au niveau du mental ordinaire, Un champ de peine mortelle et de loi naturelle ; Elle partagea le lot commun à tous les hommes Et sentit ce qu’endurent leurs cœurs dans le Temps. Exprimant la question de la terre à la Puissance, La reine se tourna vers le prophète immobile : Assaillie par le trouble profond de la Nature, Partenaire dans l’agonie des créatures Et toute la misère, et tout le cri ignorant, Avec la passion de la peine elle parla. Prêtant sa parole à l’âme humaine de surface Elle dit la souffrance dans le cœur du monde

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