Savitri - Book Seven - Canto 3
“Who then is this who knows not that the soul Is a least gland or a secretion's fault Disquieting the sane government of the mind, Disordering the function of the brain, Or a yearning lodged in Nature's mortal house Or dream whispered in man's cave of hollow thought Who would prolong his brief unhappy term Or cling to living in a sea of death?”
« Qui donc est-ce là, qui ne sait pas que l’âme N’est qu’une glande ou un défaut de sécrétion Perturbant la règle raisonnable du mental, Désordonnant la fonction du cerveau, - un désir Logé dans l’abri naturel de l’homme mortel, Un songe chuchoté dans sa pensée caverneuse -, Qui voudrait prolonger son terme malheureux Ou s’accrocher à la vie dans un monde de mort ? » Mais d’autres, « Non, c’est son esprit qu’elle cherche. C’est le Saint-esprit du Mental qu’elle recherche, Mais nul n’a touché ses membres, ou vu son visage. Chaque âme est le Fils crucifié du divin Père, - Le Mental est son seul parent, sa cause consciente, Le sol sur lequel frémit une brève lumière, Le Mental, seul créateur du monde apparent. Tout ce qui est ici fait partie de nous-même, Nous avons créé ce monde où nous vivons. » Un autre encore, aux yeux mystiques, insatisfaits, Qui aimait sa croyance détruite et la pleurait : « Quelqu’un cherche-t-il encore un Au-delà ? Peut-il encore se trouver un chemin, une porte ? » Et ainsi s’en fut-elle, dans le silence du soi. A une route elle parvint qu’une foule ardente Parcourait, le feu aux pieds, le soleil dans les yeux, Pressée d’atteindre le mystérieux mur de ce monde Et ses entrées masquées dans le mental extérieur Où la Lumière ne vient pas ni la voix mystique, Une ombre splendide du nom de Dieu, Un lustre informe du domaine de l’Idéal,
But others, “Nay, it is her spirit she seeks. A splendid shadow of the name of God, A formless lustre from the Ideal's realm, The Spirit is the Holy Ghost of Mind;
But none has touched its limbs or seen its face. Each soul is the great Father's crucified Son, Mind is that soul's one parent, its conscious cause, The ground on which trembles a brief passing light, Mind, sole creator of the apparent world. All that is here is part of our own self; Our minds have made the world in which we live.” Another with mystic and unsatisfied eyes Who loved his slain belief and mourned its death, “Is there one left who seeks for a Beyond? Can still the path be found, opened the gate?” So she fared on across her silent self. To a road she came thronged with an ardent crowd Who sped brilliant, fire-footed, sunlight-eyed, Pressing to reach the world's mysterious wall, And pass through masked doorways into outer mind Where the Light comes not nor the mystic voice, Messengers from our subliminal greatnesses, Guests from the cavern of the secret soul.
Emissaires de nos grandeurs subliminales, Messagers de la caverne de l’âme secrète.
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