Savitri - Book Seven - Canto 3

Here life no more was all nor passion's voice; The cry of sense had sunk into a hush. Soul was not there nor spirit but mind alone; Mind claimed to be the spirit and the soul.

Ici la vie, ni la passion, ne dominaient plus ; Le cri des sens avait sombré dans un silence. L’âme, ni l’esprit, n’étaient là : seulement le mental, Qui se proclamait lui-même l’esprit et l’âme. L’esprit se percevait comme un aspect du mental

The spirit saw itself as form of mind, Lost itself in the glory of the thought, A light that made invisible the sun.

Et se perdait dans la gloire de la pensée, Une clarté qui rendait le soleil invisible.

Into a firm and settled space she came Where all was still and all things kept their place. Each found what it had sought and knew its aim. All had a final last stability. There one stood forth who bore authority On an important brow and held a rod; Command was incarnate in his gesture and tone; Tradition's petrified wisdom carved his speech, His sentences savoured the oracle. “Traveller or pilgrim of the inner world, Fortunate art thou to reach our brilliant air Flaming with thought's supreme finality. O aspirant to the perfect way of life, Here find it; rest from search and live at peace. Ours is the home of cosmic certainty. Here is the truth, God's harmony is here. Register thy name in the book of the elite, Admitted by the sanction of the few, Adopt thy station of knowledge, thy post in mind, Thy ticket of order draw in Life's bureau And praise thy fate that made thee one of ours. All here, docketed and tied, the mind can know, All schemed by law that God permits to life. This is the end and there is no beyond.

Elle parvint dans un espace ferme, assuré, Où tout était quiet, toutes choses gardaient leur place. Chacune trouvait son but et savait son objet, Dans une stabilité ultime et finale. Là, se trouvait quelqu’un qui portait l’autorité Sur un front important et tenait un sceptre ; Son geste et son ton incarnaient la commande ; Une sagesse pétrifiée sculptait ses paroles, Ses phrases avaient la saveur de l’oracle. « Voyageuse ou pèlerine du monde intérieur, Tu es fortunée d’atteindre notre air éclairé Trouve-la, repose-toi de la quête ; vis en paix. Nôtre est le foyer de la certitude cosmique. Ici est la vérité, l’harmonie est ici. Enregistre ton nom dans le livre de l’élite, Admise par la sanction du petit nombre, adopte Ta station de connaissance, ton poste assigné, Retire ton coupon au bureau de la Vie Et loue ton destin qui te fit l’une des nôtres. Tout ici, répertorié, le mental peut savoir, Agencé par la loi que Dieu permet à la vie. Ici tout se conclue ; il n’y a pas d’au-delà. Par la suprême finalité de la pensée. O aspirante à la parfaite existence, ici

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