Savitri - Book Four - Canto 1

Mounts in a line of rapture to the skies; Absorbed in its own happy urge it lives, Sufficient to itself, yet turned to all:

Monte comme une flèche d’extase jusqu’aux cieux ; Concentrée dans son propre élan de bonheur Elle se suffit, et pourtant se tourne vers tous : Sans communion visible avec le monde extérieur, Ni échange apparent avec l’environnement, Il y a une union native et occulte Qui se passe d’instruments et de formes Et grandit en accord avec tout ce qui est. Dans sa transe elle accepte tous les contacts Et riante consent au baiser du vent et prend Et transmue les chocs du soleil et de la brise : Dans ses feuilles jubile un appel bienheureux, Ses corolles frémissent d’une passion magique, Ses rameaux aspirent dans une joie silencieuse. Une occulte déité de ce charme est la cause, L’esprit et l’hôte intime de cette beauté, La prêtresse et la muse de cette rêverie. Invisiblement protégée de nos sens La Fée vit immergée dans un rai plus profond, Ceci, à un plus haut degré, se montrait en elle. Même se pliant aux intimités de la terre Son esprit gardait la stature des dieux ; Il s’inclinait, sans se perdre dans la Matière. Son mental étincelant traduisait un monde, Et mille fantaisies scintillantes sous la lune Nourrissaient de la substance subtile des songes La déesse idéale dans sa maison d’or. Consciente de formes que nos yeux ignorent Et de présences que nous ne pouvons sentir, Et sent un autre air d’orages et de calmes Et tremble d’une pluie mystique intérieure.

It has no seen communion with its world, No open converse with surrounding things. There is a oneness native and occult That needs no instruments and erects no form; In unison it grows with all that is. All contacts it assumes into its trance, Laugh-tossed consents to the wind's kiss and takes Transmutingly the shocks of sun and breeze: An occult godhead of this beauty is cause, The spirit and intimate guest of all this charm, This sweetness's priestess and this reverie's muse. Invisibly protected from our sense The Dryad lives drenched in a deeper ray And feels another air of storms and calms And quivers inwardly with mystic rain. This at a heavenlier height was shown in her. Even when she bent to meet earth's intimacies Her spirit kept the stature of the gods; It stooped but was not lost in Matter's reign. A world translated was her gleaming mind, And marvel-mooned bright crowding fantasies Fed with spiritual sustenance of dreams The ideal goddess in her house of gold. Aware of forms to which our eyes are closed, Conscious of nearnesses we cannot feel, A blissful yearning riots in its leaves, A magic passion trembles in its blooms, Its boughs aspire in hushed felicity.

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