Questions et méditations

20 Nos vies et nos morts

Nous confondons les sentiments dont nous sommes pétris et qui nous habitent avec l’amour véritable, avec la capacité effective d’aimer.

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L’humanité s’est trop reproduite. Une humanité sujette à l’avidité, la convoitise, la rancune, l’exclusivisme et l’égoïsme, une humanité encline à mentir et tromper, qui se reproduit et prolifère sans retenue, conduit à l’abîme. Faut-il compter sur les guerres fratricides et sur les colères de la nature pour neutraliser, puis réduire, son aveugle démographie ? Faut-il une rampante et fulgurante épidémie de l’ordre de cette influenza qui décima et emporta des millions de personnes au début du siècle dernier – juste à la fin de la première guerre mondiale ?

Et comment disposer de tant de corps morts ?

Et ces questions, ces interrogations, sont-elles monstrueuses ?

Où commence le monstre ?

Comment le monstre prospère-t-il en nous tous, jusqu’à nous aliéner de l’air et de l’eau de la Terre, de sa sève, ses sucs et de son atmosphère ?

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Plus l’être psychique est développé et plus il est libre de l’ego et de toutes contingences.

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