Questions et méditations

Ainsi, pour la créature premièrement vitale et instinctive, l’être mental, ou la conscience mentale, apparaissait d’abord comme surnaturelle, magique, formidablement puissante et imprévisible, à laquelle il fallait soumettre les offrandes les plus démonstratives, ou dont il fallait s’éloigner violemment pour échapper à son influence invisible.

Et pourtant nous sommes bien devenus ces êtres supérieurs, dont l’intelligence et les facultés subtiles ont conquis le monde – et l’ont divisé.

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Cependant, la transition qui nous convie à présent n’est-elle pas encore plus essentielle et radicale à la fois, et n’est-elle pas également l’accès tant souhaité, espéré, attendu, le but recherché de toujours par la Nature en travail, l’épanouissement vivant et matériel de cet Etre et de cette Réalité que nous sommes par-delà les âges et leurs vicissitudes ?

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Et n’y a-t-il pas, dans ce même corps humain matériel, justement, les indices ou les potentiels d’un autre saut, d’un autre franchissement évolutif, ici-même ?

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A l’orée du passage à la condition mentalisée de l’être humain vivant et matériel sur la Terre, il y avait une indicible pression – qui ne pouvait être localisée ou appréhendée autrement que par une sorte d’élan de reconnaissance et de vénération. Pourtant, la conscience organique du corps devenait sensible à un autre regard, comme à un autre temps dans le temps, ou surplombant le temps vital et, par bribes incompréhensibles, apprenait à se familiariser avec une

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