Questions et méditations

Constamment avec la nourriture ingérée nous absorbons l’inertie, le brouillage, les redevances, l’esclavage, la subconscience, la peur et toutes les énergies des efforts fournis ; ce n’est qu’en offrant la nourriture, avant de l’ingérer et pendant son ingestion, en l’offrant consciemment à la Source de tout ce qui est et en la recevant ainsi consacrée comme l’expression même de Cela qui soutient tout de Son Energie et de Sa Grâce, que le poids obscur de la nourriture « extérieure » peut être en partie dissous. Lorsqu’une famille de fermiers modestes cultive ses propres champs, potagers et vergers et choisit chaque jour ce que ses membres consommeront, relativement peu d’interférences et de tensions interviennent : il y a équilibre et santé, il y a une sorte de gratitude naturelle pour l’abondance et la bonté de la terre, et le corps, une fois repu, ne regrette rien. Mais peut-on seulement se rendre compte du formidable enchaînement qui précède l’instant ou l’on achète un « hotdog » au « Macdonald » du quartier ?

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C’est que l’on réalise, avec un certain effarement, à quel point et à quel degré nos activités et la plupart de nos mouvements sont effectivement déterminés par les instincts, impulsions et fonctions animales.

Identifiés dans notre conscience physique au corps animal, nous devons absolument nous nourrir, nous vêtir (puisque dans notre passage à l’humain nos corps ont perdu leur capacité d’adaptation thermique) et nous abriter, de jour en jour et jour après jour et, durant la période adulte active de nos existences si courtes, nous devons nous reproduire. Bien sûr, à la différence des autres espèces mammifères, nous sommes nantis d’un instrument vital plus développé et d’un instrument mental immatériel qui influe autant que possible sur les termes de notre existence

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