Questions et méditations

Déplacer les nouvelles infrastructures au large des villes, décentraliser les responsabilités, redistribuer les richesses, assurer la répartition de l’information et la diffusion des connaissances, encourager l’éducation permanente, susciter l’initiative et la recherche pratiques, activement soutenir toute démarche orientée vers l’équilibre et l’harmonie de l’existence terrestre… avons-nous besoin des politiciens et de leurs programmes pour ouvrir ces chemins partout où nous sommes ?

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Le corps voudrait avoir le temps d’apprendre ; il ne demande pas l’immortalité, seulement la possibilité de découvrir et d’apprendre la nouvelle manière d’être physique, d’être matériel, d’être conscient dans la matière. Le corps aspire à ne plus dépendre que de Cela, de la Présence, du Divin – concrètement, à chaque instant. Ne plus dépendre de tous ces intermédiaires, de tous ces fonctionnements, de toutes ces relations lourdes, de toutes ces organisations de matière et de vie, être libre de rayonner, de donner, d’accompagner, de célébrer, pouvoir se nourrir et renouveler les énergies nécessaires au maintien et au perfectionnement progressif par l’absorption du nectar secrété sous la pression de la Force. Et laisser graduellement les organes s’atrophier, tandis que les cellules s’exercent à de nouveaux assemblages et de nouvelles associations.

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Si le vital aime à se bâfrer et, plus raffiné, trouvera une sorte de joie cultivée à goûter une cuisine soignée, le corps, la conscience du corps, une fois qu’elle s’est éveillée au contact de la Présence, souhaite ne plus avoir besoin de rien d’autre que de Cela, même pour sa subsistance cellulaire, cal cette conscience éprouve comme une certitude que cette possibilité n’attend qu’un « oui » de la matière.

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