Questions et méditations

D’obscènes fortunes s’édifient et le pouvoir d’action que confèrent la richesse ou l’argent est placé entre les mains de nouveaux misérables, esclaves des images qui les animent, des ambitions qui les propulsent et des intentions qui leur servent d’affiche.

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Il y a-t-il aujourd’hui une seule nation qui soit à la fois libre et capable de gérer ses propres ressources, sa propre économie, l’harmonie de sa propre société ? Celles qui sont « grandes » et « puissantes » ne le sont qu’au détriment d’autres moins arrogantes, qu’elles s’empressent de piller ou de « protéger » conditionnellement, ou ne le deviennent, comme l’Inde, qu’aux dépens de leur propre culture intérieure et de leurs propres richesses naturelles, émulant le modèle de réussite promulgué par l’Occident et jetant leur population en pâture pour les « bergers » du grand marché mondial. L’espace et milieu des « négociations » internationales est celui d’une dynamique délétère de pressions mutuelles, de chantage, d’extorsion, de menace et de fausses promesses. Proies et prédatrices, toutes se rangent et se plient sous la bannière du « progrès », c’est-à-dire d’un développement criminel dépourvu de vision et d’amour. Deux petits pays semblent échapper à cette course effrénée, le Bhutan et la Costa Rica. Cependant, le Bhutan est convoité par la Chine, qui cherche à consolider son emprise territoriale tout autour de l’Inde, et dépend en partie de l’Inde pour ses ressources énergétiques, dans la mesure où sa population, maintenant émancipée d’une ancienne monarchie, revendique l’accès à la panoplie contagieuse de la « vie moderne ».

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