Quelle ville?

Les équipes de volontaires virent s’accroître les cohues journalières et durent improviser des horaires et des régulations et des mécanismes exutoires, la tendance généralement répandue étant de revendiquer un droit égal : « pourquoi pas moi ?! » Si les habitants de la terre de l’Inde sont préparés par leur culture millénaire à braver toutes les embûches sur le chemin d’un pèlerinage et accepteraient éventuellement de bonne grâce les règles à observer et les épreuves à franchir, il fallait cependant établir le fait que ce temple était d’abord et avant tout le centre crucial d’une ville en devenir et d’une grande aventure de conscience.

Ceci obligea la communauté à passer à une autre échelle d’organisation.

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Il fut donc décidé de construire à l’orée de Sa ville un centre d’accueil pour les visiteurs, qui remplirait plusieurs objectifs et fonctions : l’on y abriterait un ensemble de boutiques où seraient vendus les produits créés pas les unités de la communauté, produits exprimant tous la recherche de la beauté, de la qualité, de l’harmonie ; l’on y exposerait divers domaines d’intérêt et de recherche afin que les visiteurs acquièrent une perspective des buts de toute l’entreprise ; l’on y servirait de la nourriture préparée sur place ; l’on y informerait sur le Matrimandir, comme sur toute autre aire d’exploration humaine, telles la zone dite internationale, ou les méthodes d’éducation, les énergies alternatives, l’action sociale, l’architecture, l’agriculture organique, la conservation des eaux, et d’autres encore.. De proche en proche, afin d’enrayer et de neutraliser une circulation motorisée frénétique sur les routes internes, une aire de réception pour tous les véhicules étrangers à la ville fut aménagée, tandis que ceux qui demandaient à se rendre jusqu’au temple devraient le faire à pied, par un

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