Quelle ville?

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Alors qu’aujourd’hui nous dépassons à peine les deux milliers de résidents recensés, plusieurs milliers de visiteurs viennent chaque jour et plusieurs milliers d’employés et d’ouvriers se joignent aux travaux quotidiens, tandis que, tout au long de l’année, des étudiants, des volontaires, des amis et des parents et des associés viennent séjourner et contribuer leurs capacités comme leurs aspirations.

Le brassage est constant, constante est la présence du monde.

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Mais voilà: quelques semaines seulement nous séparent de l’ « évènement » de ce 50 ème anniversaire et, avec un opportunisme à peine voilé, les zélateurs de la galaxie proposent ce qu’ils présentent comme « le prochain pas vers la croissance de la ville », un projet ambitieux de construire la plus longue des « lignes de force » initialement dessinées par l’équipe première de R., une courbe de près d’un kilomètre de longueur, s’étendant depuis le « centre d’accueil des visiteurs » situé à l’Ouest et sur la périphérie du territoire, jusqu’à l’entrée de l’aire centrale de la Paix, ligne de force rebaptisée pour l’occasion et la persuasion « Bonne Volonté ». L’intention est de créer un environnement mixte, dans lequel les milliers de visiteurs journaliers et jusqu’à huit mille résidents se côtoieraient parmi des espaces structurés exprimant un urbanisme exemplaire – boutiques, jardins potagers, terrasses, ateliers -, environnement supposément hautement profitable pour l’économie de la ville. Quelle est la relation entre ce projet mirifique, entièrement dépendant d’une sorte de société contemporaine qui est condamnée à la destruction, et Sa

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