Quelle ville?

Le premier objectif évident, de parvenir à produire tout ce dont chacun pourrait avoir besoin – logement, nourriture, vêtements, communication et transport -, tandis que chacun contribuerait un minimum de cinq heures de travail journalier pour la communauté et s’engagerait à traiter tout ce qui lui serait octroyé avec révérence et respect – cet objectif semblait encore lointain, comme un mirage que l’on ne cesse de voir en avant mais ne peut jamais atteindre. Les uns prêchaient l’imposition de ce principe en système d’organisation – et qu’on s’en aille si l’on ne pouvait l’accepter - ; les autres prescrivaient une approche progressive permettant à chacun de vraiment choisir cette voie à mesure que se développeraient les possibilités matérielles.

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Après une période intense de tergiversations, durant laquelle diverses variantes d’une possible réconciliation avec la Société furent contemplées, toutes bientôt écartées, le Gouvernement central décida en 1988 de confirmer son engagement dans l’aventure de Sa ville et, pour ce faire, d’instituer une Fondation légale sous l’égide du Ministère des ressources Humaines, dotée d’organes et chargée de responsabilités clairement définis en relation avec l’organisation interne et autonome de la communauté.

Cette Fondation vit le jour en 1990. Ses membres seraient effectivement au service du Gouvernement et un budget gouvernemental lui serait alloué.

Un des avantages – ou une possible malédiction – ne tarda pas de se faire sentir dans la vie collective : la possibilité de recourir à des fonds gouvernementaux pour certaines activités – l’éducation par exemple - ou certaines créations matérielles – un édifice d’utilité publique par exemple.

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