Mon expérience de Satprem
Mais de son côté Colette, ma mère physique, put le rencontrer lors de l’un de ses séjours en France , une rencontre qu’elle avait beaucoup souhaité et qui se grava profondément en elle. Occasionnellement l’on me donnait à lire telle ou telle lettre de lui. Certaines de ces lettres étaient personnelles, mais d’autres étaient destinées par Satprem à être partagées « judicieusement ». A mesure que s’accroissait la population d’Auroville, naturellement le degré et la qualité de la motivation était altéré et le « mélange » affectait de plus en plus les orientations du corps collec tif d’Auroville.
L’on assista alors à l’épisode un peu burlesque de « la fin d’Auroville ».
L.V disposait encore à cette époque de l’aura et de l’autorité du porte -parole. Probablement inspiré par la fougue et le glaive de Satprem, qui attendait toujours d ’Auroville un engagement plus radical, il se crut autorisé à décréter la faillite d’Auroville.
Survint alors une sorte de débâcle.
Il y eut exodus.
Quelques-uns de mes proches amis décidèrent de partir.
Mon impression, cependant, est qu’ils saisirent là u ne occasion honorable de justifier leur besoin de retourner « dans le monde » pour leurs propres raisons (certains sont depuis revenus). Toutefois Satprem alors se trouva dans l’obligation de rectifier le tir et de rétablir, en l’élargissant, la perspectiv e. Sa lettre ouverte de clarification fut la bienvenue.
Mais pour beaucoup cette « annonce de la fin » avait été perçue comme une ignorance.
Mère avait fondé Auroville en toute connaissance de cause !
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