Mon expérience de Satprem

qui s’est passé au sujet de ma lettre ‘lue à la Coopérative’, mais je ne pense pas, évidemment, écrire à tout Auroville, il y a trop d’ennemis encore et de mauvaises volontés qui s’empareraient de mes lettres à leurs fins tordues. Les esprits doivent s’éclaircir, alors tout sera clair. (Ta lettre n’est pas si claire !) Je suis avec toi, toujours et très affectueusement. Satprem. PS : Au fond, est- ce que l’entrée de T. à Auroville était simple ? C’est un bon cri tère. » A la même période, nous reçûmes dans l’équipe de travail, à travers A.B, une plus longue lettre de Satprem au sujet de l’accueil ou du rejet des nouveaux arrivants – en effet nous ne disposions que de critères subjectifs et aucune organisation ne semblait à même de jamais pouvoir remplacer ou même vraiment servir la vison et l’action directe de Mère. Pourtant il fallait bien mettre en marche un mécanisme acceptable que le Gouvernement puisse reconnaître si nous ne voulions pas q u’il nous impose ses critères . Satprem écrivit : « A propos de l’éviction des indésirables à Auroville. Il faut d’abord que la Coopérative soit officiellement ‘empowered’ du droit de décider qui peut résider à Auroville, non seulement pour les visas mais de façon générale. Donc attendre le verdict du Supreme Court. Il faut que ce droit soit absolument reconnu. 1- Les Aurovilliens représentés par la Coopérative doivent pouvoir décider de la qualité des membres de leur communauté. 2- Ceci obtenu, et en vertu de ce droit, ils pourront envoyer une lettre officielle collective aux indésirables en leur priant de quitter les lieux dans un délai X. 3- S’ils se refusent, s’ils ne se conforment pas à la décision collective, des méthodes plus directes pourront être envisagées. 4- Le tout est d’obtenir d’abord de l’Administrateur d’Auroville (ou de son chef), avec l’appui moral du Council International (par exemple, Sri JRD Tata) une reconnaissance explicite que le choix des résidents d’Auroville, passés ou futurs, est exclusivement soumis à une décision majoritaire de la Coopérative, et que cette décision peut toujours être remise en cause si les résidents acceptés ont une conduite qui cesse de se conformer non seulement à l’idéal moral d’Auroville mais à son code matériel, pratique : a) pas de possession personnelle ; b) pas de manipulations financières en dehors des ‘channels’ reconnus ; c) pas de profits commerciaux destinés à un usage personnel ; d) pas d’activités préjudiciables à l’unité d’Auroville ni de collusion avec les anciens ‘propriétaires’ d’Auroville ; e) pas de drogues. (Note dictée par Satprem à l’usage de ceux qui veulent bien l’écouter, 9 Mars 1981). »

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