Lettres à Divakar jusqu'à 2005

D’abord te dire et redire l’extraordinaire puissance de ce courant qui me fait voir, ressentir – pas à pas -, grâce à tes mots, l’évolution de votre maison. Je sens l’harmonie qui éclot jour après jour. Et je suis heureuse pour Diane qu’elle ait cette belle pièce, accueillante. Je suis véritablement une « puce » émerveillée et profondément contente. Et, aussi, très frappée par la netteté inoubliable d’un rêve tout récent : je couchais l’enfant en prenant bien soin de soutenir sa tête dans le creux de ma main (une vraie tête de garçon ?). Quant à ce que tu me dis des difficultés dans « l’Auroville sociale et politique », je le regrette mais ne m’en étonne point ! C’est comme ce verdict qui ne se fait toujours pas connaître, alors que le procès est terminé ! Ces forces qui se conjuguent pour retarder la vraie réalisation… Ah, et puis pour moi, depuis février dernier – je t’en ai déjà parlé par lettre -, il y a de plus en plus Auroville, et les Aurovilliens (je veux dire, un certain nombre d’entre eux, pris dans des conflits intérieurs qu’ils tentent de projeter au dehors). Et puis je ressens très fort Sincérité comme la partie qui symbolise, qui est le Tout. Sincérité, et la naissance, et l’expansion de la maison, et la réorganisation du travail – voilà Auroville. Et je me sens ainsi beaucoup plus libre, libérée ; je reconnais là, avec certitude, un processus qui m’habite quasiment depuis toujours, et me fait évoluer. Tu m’en avais toi-même parlé il y a 3 ou 4 ans ; ce que j’éprouve là est de la même nature me semble-t-il.

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