Lettres à Divakar jusqu'à 2005

terre dés que l’on quitte la route au retour de Pondy, il n’empêche que tout entière elle se concentre pour moi à Sincérité. Un abri, oui, mais si ouvert sur le monde ! Peut-être même chaque Aurovillien ressent-il cela de sa propre maison, symbole de son expérience propre. Encore que l’harmonie de Sincérité en fait, à mes yeux, un Lieu privilégié ! Un peu comme si je choisissais de chercher la bonne distance par rapport à eux, et au plan de mon expérience personnelle comme si je refusais de me sentir … violentée par la SAS et par ses effets dans l’esprit de chacun. Ni une fuite, ni un refoulement : un « non ». Dont je dirais qu’il me laisse plus disponible, plus ouverte à l’expérience d’Auroville et à celle de chacun. (Note. La SAS : la « Sri Aurobindo Society », créée par Mère quelques années avant l’inauguration d’Auroville, dont Elle était la Présidente, avec pour l’un de ses objectifs d’acquérir en son nom les terres qui seraient réservées à l’expérience d’Auroville, devint de facto, au départ de Mère, propriétaire légale de toutes les terres et par conséquent en mesure de dicter aux Aurovilliens la conduite à tenir et les règles à observer pour mener le « projet » à terme. C’est-à-dire que le nouveau président et son entourage entrèrent rapidement en conflit avec les premiers Aurovilliens et choisirent des voies … ordinaires pour tenter de les dompter et, quand cela ne se révéla guère fructueux, intentèrent divers procès sous un prétexte ou un autre et utilisèrent différents « moyens » pour entraver tout développement d’une communauté indépendante.) Je voudrais maintenant te parler un peu de mon travail corporel. Résultats les plus tangibles : Tout ceci aboutit à me donner pas mal de calme face à ces déluges de conflits.

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