Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Samedi 6-3-82

… Oui, ça je le sais : repartie ici, nous sommes toujours ensemble.

Je me trouve démunie de mots pour te dire ce qui se passe – se déroule, se déploie, se noue et dénoue, en moi. Un autre mouvement que chacun de ceux que j’ai déjà connus et emportés de Sincérité. Une autre intensité. Comme s’il y avait une profonde et exacte identification à ce que toi-même me dis : ce train qui roule à toute allure et cette immobilité. Enfin, c’est très fort. Et ce mois vécu à Sincérité me parait immense et puis … comment dire … à la fois vrombissant (!) et calme. J’espère que la Fête d’Auroville a été selon votre aspiration. Surtout que l’espoir plus concret des résultats du procès a pu lui donner plus d’éclat intérieur ; et que vous avez pu sentir au-delà des tensions et dissensions votre vraie communauté. Tu évoques « une sorte de fatigue »… Tu sais, j’ai pensé et je pense que tu ne te ménages pas assez d’ « aires » - de temps de repos. Entre les 4 à 5 heures de danse, le Matrimandir, les courses, - tout ce travail physique auquel s’ajoute la profondeur des états intérieurs variés (en fait rien ne s’ajoute seulement, mais s’entrelace, est en constante interrelation, amenant ici et là des réactions accroissant l’état de fatigue … enfin, tu sais tout ça), tout cela réclame peut-être un peu de détente.

Je suis particulièrement heureuse de ce que tu me dis sur l’expérience consciente de Diane.

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