Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Et tiens-moi au courant de l’évolution des choses, chaque fois que possible.

Je t’embrasse tendrement. Avec toi en tout,

Colette.

***

Le 25-11-81

Aimé,

Ta lettre du 17 m’a profondément touchée. Au sens fort, plein du terme. Mais surtout n’ajoute pas à ton tourment la tristesse de m’avoir annoncé tout de suite cette nouvelle qui ne peut en effet que me rendre heureuse : d’abord parce que, au contraire, je te remercie de me faire partager le maximum, dans un temps présent et un futur contradictoires, de me permettre de vivre tes joies et tes peines, c’est-à-dire de lutter, là où je suis, quand c’est nécessaire ; et puis, dans la mesure où tu m’avais déjà indiqué les heurts entre Diane et toi, je ne m’attendais à aucun coup de baguette magique. Aujourd’hui je ne veux pas me livrer, ou plutôt te livrer aux considérations, pensées, émotions que m’inspirent ta lettre douloureuse ; je les trouverais mal venues (et d’ailleurs je les trouve justement mal venues mes précédentes lettres, bavardes, et certaines remarques à propos de tes difficultés : ce décalage créé par la lenteur des courriers finit par donner à ces remarques un anachronisme de mauvais aloi ou de mauvais goût).

Je dirai donc seulement l’essentiel.

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