Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Or, ce qui demeure fragile encore pour moi, ce sont les disques vertébraux. Voilà. Ceci dit : je considère mon imprudence comme un manque de conscience ; et que les « mauvaises positions » - assise toute la journée – sont probablement moins gênantes qu’une « mauvaise attitude » inconsciente. Sans doute faudrait-il une meilleure concentration. Pour l’instant je sais cela, mais c’est encore un savoir extérieur ; je n’arrive pas à … allumer le circuit, à mettre en présence les niveaux capables, ensemble, de modifier les choses. Enfin, quand même, ce lumbago est fini et ne m’a pas empêchée de me promener dans la passion automnale du canal à Dinan. J’ajoute qu’à la gymnastique devrait s’ajouter davantage de marche : l’une et l’autre ont leur spécificité. Le projet. A l’avance je voudrais m’excuser un peu : je risque de t’en parler confusément, en vrac, comme cela me viendra à l’esprit pour cette première fois. Ce sera une autobiographie, donc. Un genre souvent décrié : facile – ce n’est pas là, marque d’un écrivain ! Mais, comme être écrivain n’est pas mon but !... Et comme d’autre part on dit aussi que tout roman, pour Une autobiographie – mais pas à la première personne (je reviendrai sur ce point) ; qui aura, je l’espère, sa singularité, un caractère créatif (lequel, précisément, a mûri en secret sans que je le sache !), et aussi une sorte d’universalité. Autre précision : elle ne recouvrira que trois années de mon expérience – entre dix et douze ans, trois étés à vrai dire. Expérience d’une enfant, d’une préadolescente – heureuse, je crois que c’est important car elle était de ce fait disponible qu’il soit, est autobiographique… Alors, foin de tous ces « on-dit ».

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