Lettres à Divakar jusqu'à 2005

D’autant plus que, chose inespérée, nous avons trouvé sur place l’idéal pour le sol (qui sera, je te l’ai dit, comblé avec des matériaux protecteurs). En effet, le contremaître, toujours lui qui semble bien ressentir la maison, nous a aiguillés sur un précieux endroit des environs de Matignon/Fréhel. Installée depuis trois ans, c’est une fabrique d’émaux et de terre cuite à la main (incomparables avec les meilleurs carrelages des maisons spécialisées de Paris, hyper sophistiquées et, de surcroît, beaucoup plus chères). Le choix s’est porté, d’emblée, sur de grandes et belles dalles. A tout cela doivent s’ajouter certains aménagements dans le cellier dont je te parlerai de vive voix, car ce n’est pas encore au point. Quant à la terrasse, testée et re-testée, rien de grave à son sujet. Réparations faciles. Et, encore une fois, je bénis ces dégâts spectaculaires qui ont comme impérativement conduit à toutes ces transformations dont les deux qualités essentielles et immédiates sont, d’une part, une harmonisation entre la pièce du bas (jusqu’ici pièce de passage plutôt) et le grenier, d’autre part une incontestable plus-value sur le prix d’éventuelles locations plus tard. Oui : impérativement conduit. Je crois que ce sont les instants où j’ai hésité, « réfléchi », qui m’ont le mieux ramené à ce que je suis tentée d’appeler la vraie réalité. Réalité proche d’un puissant instinct de paysanne, de terrienne, à l’écoute de la matière et des choses. Et aussi d’une sorte de flair animal en rapport avec une vision, une « pré-vision » extrêmement présente et pressante des nécessités à venir.

Difficile de bien exprimer tout ça car, en même temps, constamment, j’avais l’impression d’être conduite par la

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