Lettres à Divakar jusqu'à 2005

m’a tirée d’affaire en la prenant pour moi et j’en suis enchantée -, c’est-à-dire enlever 3 arbustes devant la façade qui, non seulement empêchaient la réparation des joints à la base, mais entretenaient l’humidité des murs ; ils vont être replantés ailleurs. Ceci va permettre d’ouvrir tout le long de la façade une étroite tranchée, d’y couler un bitume protecteur, puis de la combler avec un léger gravier. Après quoi il sera possible de refaire à petite distance des murs un nouveau parterre. Mais j’hésite : depuis qu’il n’y a plus que le rosier, auquel naturellement il n’a pas été touché, tout est si net et pur ; d’autant plus qu’il y a les deux autres rosiers, plus des lys orangés, devant le cellier. De toute façon il sera toujours temps de refaire ce parterre et le mieux est peut-être d’attendre et de voir. Dedans – sur trois murs, des signes de plus en plus importants d’humidité : boursouflures, craquelures, salpêtre. Il fallait donc briser là le ciment et refaire une protection plus sûre et plus soignée permettant aux murs de « respirer », selon l’expression de l’entrepreneur. Chose dite chose faite. Deux imprévus sont alors apparus : beaucoup de joints intérieurs n’étaient faits que de terre… ! Et les pierres, eh bien, elles sont très belles. Alors : le ciment a été enlevé partout de haut en bas, les joints refaits et les pierres nettoyées. Premier résultat étonnant pour moi qui pensais que cette « respiration » des murs était façon de parler : or c’est vrai. L’humidité, y compris au sol, semble avoir été chassée d’un souffle. Quant à l’esthétique, les joints n’étant pas encore secs lorsque nous sommes repartis, il est difficile de l’apprécier totalement ; mais j’ai bien l’impression – et l’espoir – qu’à notre prochain passage (3 jours à Noël) l’évidence apparaîtra : garder ces beaux murs de pierre.

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