Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Mardi 10-11-81

Aimé,

Eh bien, quelle fête ! Me voici à la tête de 3 lettres de toi… !

… Je vais t’écrire une lettre ces tout prochains jours : ta proposition de m’aider dans mon projet de livre, je la saisis sur le champ ; je vais donc tenter de te dire un peu ce que sera ce livre, ce que j’ai l’intention d’y exprimer, etc. Et ce seul fait de préciser mon projet tout en te l’écrivant sera très précieux pour moi : un premier temps de sa concrétisation. Ce que je veux en tout cas te dire dés maintenant, c’est combien, déjà, tout ce que tu m’écris vient de m’aider considérablement. Comme si tu avais tiré vers la surface tout ce qui en moi s’élaborait, se confirmait, insistant mais au demeurant encore à l’arrière-plan. Tu as raison : si la démarche en vaut la peine, je le verrai bien et je saurai si le mûrissement est ou non suffisant, c’est maintenant que l’imprévu doit trouver son départ. Je sens bien, grâce à tes deux lettres qui me le révèlent, que le seuil est là où le mûrissement réclame d’être pris en considération, sinon il risque de partir en fumée ou de devenir anarchique.

Et puis : « ce qui vient, le pas prochain, l’avenir », je les sens mieux, tellement mieux depuis tes mots, tellement plus

exigeants tant ils sont devenus présents. Alors…, tu vois : plus d’atermoiements !

Quant à ton propre projet, et l’expérience que tu fais toi- même d’un mûrissement, cela me rend très heureuse, très joyeuse de savoir que tu le poursuis (c’était lors d’une night- watch que tu l’avais juste évoqué)…

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