Lettres à Divakar jusqu'à 2005

mouvement ou changement dans une situation qui se fige peut avoir de grands effets… Une chose me convient bien : la rapidité de diffusion des nouvelles ; nous pouvons ainsi toi et moi suivre au même pas les évènements qui se succèdent.

Mardi matin

Nous sommes tous profondément satisfaits de ce premier lundi soir : Green ouvre lui-même le travail en nous apportant du « matériel clinique » pour plusieurs lundis, avec ses réflexions, son évolution constante, sa vision de la psychanalyse maintenant, ce à quoi il ne croit plus, et les ouvertures que cela annonce dans sa pratique, sa technique, sa pensée, sa présence. Il nous parle dans un climat de confiance. C’est bien. Et on l’écouterait ainsi toute l’année ! Mais il espère, et c’est compréhensible, la contribution personnelle de chacun. Donc, il va falloir que je m’y mette. Or, s’y ajoute ceci : ce que j’ai jusqu’ici tenu à raisonnable distance – le projet d’un livre -, à la fois pour le mettre à l’épreuve du temps et lui offrir la possibilité d’un mûrissement, revient en force depuis quelques jours. Une prodigieuse pression. … Et la lutte que je ressens néanmoins vient en grande partie de la frousse que j’ai à l’avance de ces jours – inévitables – où, doutant de l’intérêt de mon entreprise, je m’effarerai de ce temps précieux perdu ! Enfin, faisons comme si l’avenir de mes plages de liberté était réservé à ce double travail (jusqu’ici j’ai utilisé ce temps libre à baguenauder !)… … Donc : commence à me dire dés maintenant les choses que je devrai apporter … et les petits cadeaux … pour Diane, pour Gérard et Marcia…

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