Lettres à Divakar jusqu'à 2005

A vrai dire, ma sidération a fait place l’autre matin à une vision plus réaliste ; à savoir que vous avez à faire front à un double niveau : vous apportez une révolution à la fois sur le plan social (et politique) et sur le plan de la conscience. Double lutte, à la fois contre l’extérieur et à l’intérieur d’Auroville et de chacun de vous. Il suffit de voir ici les boucliers qui se dressent devant les socialistes qui veulent changer les moyens de vie et les mentalités !

Toujours pas de nouvelles de Jacqueline.

Important : je voudrais que, dés maintenant, tu fasses des sondages réguliers auprès des voyageurs, essentiellement français, pour savoir si au départ de Paris il y a des contrôles de devises (ce ne serait pas impossible avec toutes les nouvelles mesures gouvernementales)…

Mercredi

Quel monde ! Hier cet attentat en Egypte, cette violence partout qui semble décidée à ne s’arrêter devant rien – et dimanche au Luxembourg ce massif de fleurs à vous couper le souffle, un amour de la beauté et de l’harmonie qui irradiait. Tout de suite ma pensée est allée à Sincérité : c’était la même beauté dans ses diverses expressions, ses multiples facettes. Ce monde de contradictions, d’ambivalence, que je retrouve en chacun de mes patients ! Mais de plus en plus je crois à la puissance considérable d’une étincelle, d’une Expérience, d’une autre Force : Auroville.

Je t’aime et je t’embrasse,

Colette.

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