Lettres à Divakar jusqu'à 2005

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Jeudi 17-9-81

Aimé,

Tout s’est bien passé. C’est-à-dire que le billet de Claude ne leur permettant aucune réservation, que l’avion de Nice étant complet, que Vicky a préféré rester… alors ils sont venus ici hier soir, heureux de ce bon « contretemps », et moi autant qu’eux ! Ils avaient grand besoin de prendre une douche, de boire, manger, d’apaiser Jayaura, fatiguée de ce long voyage. (Vicky avait d’abord vécu avec moi à Sincérité quelques temps ; puis Claude avait à son tour vécu avec moi plus longtemps ; puis tous deux s’étaient installés ensemble dans une hutte à Existence, un autre lieu d’Auroville, également proche du Matrimandir ; puis une petite fille leur était née – j’avais été présent à sa naissance – que j’avais nommée, à leur demande : Jayaura ; puis ils avaient décidé de quitter Auroville, au moins pour quelques années, et tentaient leur chance en France) Et puis cela tombait on ne peut mieux, le jeudi matin je suis libre dés 10 heures : je les ai donc accompagnés à Orly et suis restée jusqu’à leur embarquement. C’est vrai que j’ai été heureuse de les accueillir, de les revoir et retrouver. Je les aime, différemment l’un de l’autre, et le courant entre nous a été fort. Et la manière dont j’avais, il y a 2 ou 3 ans, parlé d’eux à René fait que, curieusement, il les a bien « reconnus ». Quant à Jayaura, elle est vraiment superbe : gentille, gaie, son corps vivant ! Et puis, ce « mystère »… : cette sorte de parenté entre les bébés aurovilliens ! Quant à Claude, tu le sais, il n’avait pas tellement envie de venir (en France) , et se demande comment les choses vont

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