Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Et comme au cœur d’un certain assemblage, d’un chassé- croisé qui se meut à l’intérieur de la situation à Sincérité. Et j’apprends énormément – exactement selon les lignes de force que tu m’indiques depuis longtemps dans tes lettres, auxquelles tu es attaché. C’est comme si s’inscrivaient en clair devant mes yeux les différents niveaux de l’Etre, les lieux et l’intrication des sentiments, des émotions, des efforts, du travail. Ton niveau de conscience. Celui de Barbara. Celui d’Aruna. Tu sais, c’est étonnant : à partir d’un regard aussi conscient que j’essaie de le rendre, les différences apparaissent avec évidence – différences de chemin vers un même but, différences de la marche, du pas, des « émotions » -, entre une lettre de Barbara et une d’Aruna ! Et qui ne tiennent nullement à celles entre deux langues maternelles. C’est plein d’enseignement pour moi. Ça aussi je te l’avais dit je crois : la surprise que j’ai vécue et continue d’éprouver devant, comment appeler cela, car cela dépasse ce que l’on a coutume d’appeler « confidences », la mise à nu spontanée de ses sentiments par Barbara. Elle a manifestement un immense besoin de continuer à le faire. Je crois qu’à travers son expérience actuelle, elle apprend beaucoup. Aux questions qu’elle se pose et me pose je veux répondre avec une totale vérité. Et je veux aussi apaiser ce qui me semble être à apaiser, et à bien canaliser. Et moi, parallèlement à ma propre expérience, à celle que je vis avec et à travers la tienne, et les vôtres, je continue à – quoi ? que cela m’agace presque ! -, à recevoir des sortes de « flashes » qui s’éloignent, se rallument, et à propos de certaines de mes attitudes, de certains de mes emplacements.
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