Lettres à Divakar jusqu'à 2005
1984
Que, maintenant et toujours, soient transmises jusqu’à toi, La force et la constance de mes vœux pour la patiente et sûre réalisation de tes aspirations les plus chères, avec toute ma tendresse,
Colette.
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Lundi 2-1-1984
Pas de lettre, mais c’est normal avec les fêtes…
… Jean Raoul, le fils de Paul, a occupé depuis 10 jours la chambre du 7 ème . Il retourne aujourd’hui dans le village au- dessus de Nice où il habite (ou plutôt où il tente d’habiter, allant de maison en maison). Si je te parle de lui, c’est pour te dire qu’il s’occupe avec foi et passion d’un groupe de danse qui me parait intéressant et créatif. Recherche essentiellement (ça s’appelle « contact - improvisation ») d’une conscience du corps avec l’espace, avec le corps de l’autre, avec la pesanteur. Mais il ne dispose pas des moyens nécessaires, un lieu stable, un habitat, il ne se plait que dans ces villages du Midi. Ce n’est pas facile. Et Jean Raoul est quelqu’un de très fragile et de très triste. Je crois lui avoir fait du bien, car j’ai en effet bien compris l’esprit de son groupe, de son travail – compréhension qui semble lui manquer du côté familial ! Je vais poster ce petit mot sans tarder pour qu’il t’apporte … ce que chacune de mes lettres t’adresse fidèlement : toute ma tendresse et ma participation…
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