Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Très bien même. J’en suis venue à aimer la petite marche entre l’Etoile et l’avenue Niel, à apprécier le charme de l’avenue Mac Mahon qui m’y conduit, alors que je prends facilement en grippe tel ou tel quartier dés que tel rendez-vous que j’y ai m’est désagréable. Et cela tient bien sûr à la personnalité de ce dentiste, un ange de douceur qui fait son travail à la perfection. Un grand regret : ne pas l’avoir connu plus tôt. … Il ne reste plus – du moins pour les « grandes choses » - que la petite opération des gencives le 10, qui durera 1 h ½. Je n’ai pas la moindre appréhension. Le seul inconvénient : je resterai 6 jours avec des agrafes et pansements… je vais être jolie ! Mais je prends un congé à cette occasion. Ensuite il y aura les contrôles minutieux pour la cicatrisation ; après quoi un petit bridge provisoire, et enfin un définitif. Voilà. C’est drôle : je te disais, dans je ne sais plus quelle lettre, que je sentais en moi des « tournants ». Ça, ces soins, en fait partie. De même, le besoin, né ces temps derniers, de marcher. De même mon désistement par rapport aux lundis « Green » - ce que tu sentais représenter « un pas ». Bien sûr je suis capable d’analyser, de comprendre, d’avoir conscience de ce que cela signifie, du moins en partie. Et en même temps tout se passe comme si j’avais … la flemme de me poser pour l’instant ce genre de questions. Comme si je voulais laisser le champ libre, sans l’aliénation qu’apportent plus ou moins les questions quand elles sont prématurées.

Mercredi 2-11

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