Lettres à Divakar jusqu'à 2005

je les connais, celles qu’il avait toutes prêtes lors du premier coup de téléphone… :« quand Gérard sera-t-il adulte ? », « il faut lui éviter ceci, cela… ne pas entrer dans son jeu… », « je l’avais prévenu… », etc. Et puis : « on (on ?) lui enverra son billet dans quelques jours… ce n’est pas mauvais de le faire mijoter un peu… », etc. Crois-moi, dans l’intérêt de Gérard, j’ai dû user de toute ma diplomatie – car je hais cette attitude ! 4- Hier donc, la lettre de Gérard, douloureuse, appelante… qui me vaut une altercation violente avec René, m’accusant de me précipiter pour dire « oui », alors que le bien de Gérard… (scène qui a confirmé le soupçon dont je te parle plus haut). Ras-le-bol à l’égard de ces messieurs moraux et … paternels. Dés qu’on leur demande du fric ils s’arrogent un droit de regard, un pouvoir qui leur donne la jouissance d’infantiliser le demandeur (quel fossé avec la mère de Marc André disant : « la générosité a des limites hélas, celles du fond de tiroir ! »). Conclusion. Après la lettre de Gérard, j’ai repris mon téléphone et appelé Jean Louis pour lui dire : 1- Que Gérard nous demandait une chose : un billet. 2- Que ni lui, ni moi, ni personne ne pouvait prétendre savoir ce qui allait se passer. 3- Qu’il n’était pas question que quiconque se substitue à Gérard. 4- Et que, donc, je voulais qu’il ne tarde pas à lui adresser ce billet… Et maintenant, je peux enfin donner mon avis. Tu es le seul à qui je puisse l’exprimer en confiance. Il est possible que tu penses que Gérard devrait rester pour l’instant à Auroville, mais nous sommes respectueux de nos mutuelles réactions et de Gérard, quoi qu’il arrive.

201

Made with FlippingBook flipbook maker