Lettres à Divakar jusqu'à 2005

C’était angoissant ce coup de téléphone, avec un Gérard à la fois présent et laconique, à quoi s’est ajoutée la brusque coupure de la communication. Il m’est venu l’idée d’un arrangement, - qui ne va pas s’arranger sur le champ, mais réfléchissez-y, c’est peut-être une solution. Mais avant de t’en parler, je tiens absolument à te faire un tableau de ma situation – de « notre » situation – en cette fin d’année de travail. Bon. Voici d’abord comment se présentent les choses chaque année : je fais très peu d’économies jusqu’en mars, ayant à payer toutes mes charges obligatoires, + mon voyage à Auroville, et la provision que je t’apporte. Avril/mai/juin, j’économise ; juillet/août/septembre, aucune rentrée. Cette année j’ai décidé d’en finir absolument avec les grosses dépenses ; je veux que les 2 années qui viennent soient très souples. ( Description d’autres dépenses courantes inévitables) Voilà ma proposition : fin septembre, je peux aider Gérard à rembourser la personne qui lui enverrait son billet. Il peut donc demander un prêt pour 2 mois, ce qui peut changer beaucoup les choses. Qu’il ne s’illusionne pas : s’il travaille à Paris il aura à économiser pour son billet jusqu’à Rio. Que se passe-t-il ? Marcia ne veut pas rentrer à Auroville ? Réponds-moi vite à ça ; je suis tellement triste, je déteste ne pas répondre à ce genre d’appel, cela me met très mal à l’aise.

Je t’aime,

Colette.

***

Mardi 19-7-83

198

Made with FlippingBook flipbook maker