Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Plus encore, peut-être, que tu ne le crois. Car : tout conflit, de quelque nature qu’il soit, chez tel ou tel individu, telle ou telle personnalité, lié à telle ou telle histoire, comporte un noyau répétitif. Et crois-moi, nul besoin ici pour moi de mobiliser la panoplie psychanalytique (pas plus que je ne le ferai par la suite) ; il suffit d’avoir cette expérience concrète, particulière, et durant des années, d’une écoute à la fois attentive et « flottante » pour faire des constatations pleines d’enseignement. Il me semble donc qu’à un premier niveau il serait fructueux que tu cherches l’élément commun (souvent bien caché) qui relie tes divers « objets » d’amour et – question inséparable de celle-ci – l’élément commun de tes diverses, disons réponses, à chacun d’eux. (Si je ne suis pas claire, dis-le moi, car je pense qu’il y a là quelque chose de très important ; c’est en fait une grande partie du travail de défrichage.) Comme je te l’ai dit dans une récente lettre, je t’ai appliqué à toi aussi mon « truc ». Je me suis donc demandé : « à quoi ça me fait penser quelqu’un qui s’expose à recevoir tant de projections, ou plutôt un certain type de projections ? »… Et je tourne autour de 3 hypothèses qui me paraissent intéressantes.

… Suite, jeudi 9-6-83

… Finalement, c’est un avantage de séparer ainsi tout ce que j’ai envie de t’écrire. Ce passage d’un aérogramme à l’autre, cette petite coupure, est une pause qui m’aide à me centrer. Et à mieux ouvrir la suite pour le cas où, à tel ou tel moment, tu souhaiterais engager le dialogue sur tel ou tel point…

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