Lettres à Divakar jusqu'à 2005

C’est je le crois la seule vraie manière de désamorcer ces projectiles, de ne pas tomber dans le piège de l’affrontement, de le refuser lucidement, en sachant ce qui est en jeu. Et c’est aussi refuser cette complicité d’Auroville tout entière avec les « méfaits » du mental fascisant de nombre d’Aurovilliens qui ne résident pas qu’à Djaïma. Sur ce point je suis très intransigeante, et très ferme dans mon jugement. Et c’est ta meilleure défense. Quant à Ajneyam, je ne pense pas qu’elle coure le moindre risque en étant pour l’instant à Djaïma. Car d’une part ces « gens de là-bas » ne fonctionnent pas ainsi à longueur de temps ; et surtout parce qu’elle est une enfant aurovillienne, plongée dans cet espace où se fond quotidiennement le dedans au dehors, et qu’elle a, plus fort

que tout ça, son propre rythme. Et qu’elle ne peut être qu’aimée.

Bon. Je crois bien que je m’engage vers un 3 ème aérogramme ! Tant pis. Je ne veux pas renoncer à étayer suffisamment mes impressions et hypothèses, pour pouvoir, ensuite, chaque fois que notre dialogue s’engagera éventuellement sur tel point, répondre plus succinctement.

Toi, maintenant. (Je continue donc à te parler « sans ambages ni

précautions », mais c’est bien parce que tout récemment encore, nous avons parlé de bien des choses que je puis continuer à le faire sans avoir l’impression d’une intrusion. Et parce que ça fait partie « du travail ».)

Toutes tes questions rejoignent celle-ci : « qu’est-ce qui se répète à travers tous les obstacles que je rencontre dans

mes relations à ce que j’aime ? » Tu as raison de te le demander.

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