Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Colette.

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Samedi 28-5-83

Aimé,

Reçu il y a 2 jours ta lettre du 18. Je suis vraiment très, très contente que tu apprécies mes remarques à propos de ce problème des projections, et qu’elles puissent représenter pour toi une contribution à ton travail ; contribution qui prend place ainsi dans ce dialogue libre et ouvert que nous poursuivons. Je sens dans ta lettre quelque chose de fort, quelque chose qui a trait à ce « travail qui se fait ». C’est pourquoi, si je souhaite profondément continuer à t’apporter ma participation positive, je souhaite donc que mes remarques ne perturbent en rien tel moment, ou tel mouvement de ce travail. Question qui a suscité en moi certaines réflexions, plus exactement quelques hypothèses (que, seuls, nos échanges récents à Sincérité et Pondy, tes dernières lettres, et enfin cette question, ont pu organiser et mettre en lumière). Je peux te les soumettre sans, je crois, entraver ta liberté, - à condition toutefois que tu sois d’accord : sur le principe comme sur l’opportunité c’est important. Je peux en tout cas te dire ceci : il m’arrive assez souvent lorsque je vois et entend un patient ou une patiente (on dit maintenant « analysant ») se débattre dans un faisceau de difficultés qui leur demeurent mystérieuses, inabordables, Ainsi : « de quoi enfin il s’agit », te demandes-tu quelquefois.

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