Lettres à Divakar jusqu'à 2005

risque au gouvernement qui a déjà assez de pain sur la planche pour affronter la crise et réparer ses erreurs. Beaucoup de manifestations où s’infiltrent des mouvements d’extrême droite, etc. Alors qu’il serait temps de passer à tout autre chose, quel gâchis ! Mais au fond de tout cela, sans doute y a-t-il l’étincelle, je le crois d’ailleurs. Hier, suis restée couchée presque toute la journée. Avec une sorte de recueillement de base et aussi comme un autre rapport au temps qui s’installe en moi … plus direct. J’ai lu un peu (Hamlet de Green, en vue de ce travail sur mon rêve, que je laisse mûrir). Et j’ai commencé un roman de Lawrence Durrel que j’ai trouvé à la librairie du « Centaure ». J’ai un peu regardé un montage de tous les « shows » récents d’Yves Montand : il y a en lui quelque chose de merveilleux, de tout son corps, de ses gestes, de ses expressions émane, rayonne la sympathie et la tendresse. Ce soir je retourne qu groupe de travail du lundi ; je pense que ça va s’arrêter bientôt pour cette année, et n’en suis pas fâchée : j’ai besoin d’une pause. Lundi 2-5

Je t’envoie ma participation la plus profonde, la plus forte, la plus tranquille.

A bientôt, à tout de suite, à tout à l’heure, à Toujours,

Colette.

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6 Mai 1983

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