Lettres à Divakar jusqu'à 2005

ainsi : je « suis » en tel ou tel lieu d’Auroville, soudainement, et je devrais ne plus m’en étonner. Pourtant si, je m’en étonne ou m’en émerveille chaque fois autant, sinon plus : cette fois, il s’agit de nos deux promenades dans la « Green Belt » et, avec une force et une amplitude, une densité particulières, notre halte sur la marche de l’amphithéâtre (qui a maintenant quelque chose d’antique, Jossie a raison). … Jeudi Francis, dés son retour de ses propres déplacements, m’a appelée. Il avait hâte. A Christiane, avant mon départ, j’avais en effet dit la situation ; un peu. Francis m’a beaucoup interrogée. Il est donc bien au courant C’est bien. Car – et je suis sûre que tu peux ressentir ce que je veux dire maladroitement – elles étaient là, palpables, les vibrations pour un travail, une lutte en commun, un espace qui fait entrer les forces positives. Quelque chose va sortir, je le perçois très fort, de ces courants positifs qui se rejoignent et se renforcent. (J’ai écrit à Vicky et Claude mais ne leur ai rien dit.) … Le matin, avant l’appel de Francis, j’avais passé deux heures à la Closerie des Lilas avec Paul. Un frère ! Il est possible que je sois actuellement hypersensible à toutes les forces, tous les courants, dans la mesure où je suis tout entière tendue vers l’aspiration, la volonté active d’œuvrer, d’appeler l’issue positive pour to Du coup, je suis plus consciente des forces qui circulent et j’ai l’impression que le « climat » français est malheureusement trop imprégné des « critiques » (même très justifiées) de la presse, des informations ; cela entretient les craintes et me parait faire courir un grand

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