Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Comme je vais le dire tout à l’heure à Christiane, il n’y a aucune inquiétude à avoir pour l’accident de Michel (pseudonyme utilisé pour désigner Francis, qui venait de se casse la jambe). Et pour l’argent, nous allons chercher autour de nous une manière de leur obtenir un prêt… … Toi, mon chéri, ne t’inquiète pas pour tes cauchemars, ni pour ces sursauts (très habituels, tels que tu me les décris, dans le monde du rêve). Après tout, le climat général dans lequel tu es plongé peut parfaitement surexciter une énergie intérieure qui se décharge sous cette forme. En langage de psychologie cette décharge est, aussi, bénéfique. Mais j’aimerais beaucoup que tu prennes de l’aspirine plutôt qu’un tranquillisant. Mon Ange, rassure Michel. Embrasse-le bien tendrement pour moi. Et Christiane. Nous passerons de belles, bonnes, douces vacances. René t’embrasse. Et moi aussi, comme je t’aime, Nichka. » Lorsque finalement je quittai le Lycée Henri IV, à l’âge de 14 ans ½, Colette fit de son mieux pour ne pas s’alarmer, et apprendre plutôt à accompagner le mouvement avec autant de confiance que possible. Et il est vrai que, malgré mes efforts pour vivre mes frasques diverses à distance, certains incidents se produisaient parfois dans son environnement immédiat (comme le jour où je m’ouvris les veines et une artère du bras gauche, et seule la présence d’esprit de René et son savoir-faire me sauva) qui ne pouvaient que l’inquiéter quant à l’avenir.

Je commençai alors de voyager, et de chercher mon chemin ici et là.

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