Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Vendredi 4-3-83

Aimé,

Il n’y a aucun mot pour décrire – mais simplement pour te dire mon bouleversement, ma douleur, mon choc…

Et pourtant je ne suis pas étonnée non plus. C’est pourquoi j’accueille en pleine disponibilité l’espoir qui est venu et demeure en moi, parallèlement à cette tristesse et souffrance. Pas d’espoir banal auquel on veut « s’accrocher »… Non ! Une certitude. L’aide viendra, ça c’est évident, sûr. Et un nouvel équilibre, qui sera … quoi ? Inutile de le formuler à l’avance. L’ouverture ne peut pas ne pas venir, d’où, de qui ? Mais les choses vont nécessairement s’ajuster pour A. (J’ai bien sûr quelques idées, ou images, ou pressentiments, on verra ensemble bientôt.) Mais en attendant, pendant cette période transitoire, je sais, de l’intérieur, ce que tu as à vivre, à affronter ! Et je t’accompagne. Les lettres de Gérard t’aideront je l’espère. Et quelque amitié, isolée. Je dis « isolée », car en ce qui concerne Auroville, de toutes manières, si je suis certaine qu’un « certain nombre » d’Aurovilliens ont une vraie aspiration et présence, l’Aurovillien collectif, l’Aurovillien « petit groupe » est en plein obscurantisme. Alors, il faut que tu tentes d’être intérieurement autonome par rapport à cette force (fausse, fallacieuse, « projective ») à laquelle tu sens être affronté.

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