Lettres à Divakar jusqu'à 2005
Jeudi 2 Janvier 2003
… Auragni. Elle était, ce samedi, ravissante. Les yeux joliment maquillés. Une longue jupe noire – obligatoire pour son travail chez ce traiteur. Elle me parait avoir très bien et progressivement intégré l’histoire avec J.C. dont elle dégage avec clairvoyance la personnalité, entre autres très bourgeoise. Elle a beaucoup parlé aussi de son exigence pour le travail bien fait, que ce soit dans les études et les examens ou dans son emploi de vendeuse. Ça m’a bien plu et je me suis dit ‘tel père, telle fille’ – ajoutant quand même ‘telle grand- mère’… Un petit risque, dû à mon avis au côté absolu de sa jeunesse : cette exigence lui faisant affirmer qu’elle n’hésiterait pas, si elle se trouvait à un poste de commande, à licencier quantité de gens – peut-être un peu trop !!! Cela dit, elle est d’une grande netteté… … Je reçois à l’instant quelques lignes de Barbara. à l’intérieur de la superbe carte de vœux du Matrimandir illustrée recto verso par tes photos, comme elle me le dit, admirative ! Enfin de vraies et belles photos, lumineuses – à l’opposé de toutes celles qui jusque là ont illustré le Matrimandir… … J’aimerais te communiquer ce que je ressens actuellement, sorte de remous que je découvre ou re- découvre ; il m’est arrivé parfois de te signaler ces sortes de perceptions, que j’ai qualifiées d’aigues, à moins que cela ne se présente ou re-présente en forme de « courant ». Malheureusement, aucun mot, vraiment aucun pour nommer cela. Je ne vais avoir à ma disposition que, faute de mieux, ce que j’appellerai image. Image représentative, image signe qui, au-delà de son apparente superficialité ou banalité, a permis de toucher un point qui s’est révélé sensible, aigu justement, et silencieux.
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