Lettres à Divakar jusqu'à 2005

… J’aime que tu me fasses suivre ainsi les déambulations auroviliennes. Et j’aurai beaucoup de choses à t’en dire – sur ce que j’en pense et ressens… Et en particulier une question qui se pose à moi, plutôt que je ne me la pose. Ça non plus je ne risque pas de l’oublier, car cette question est là, surtout depuis que j’ai parlé avec Gérard, je dirais presque « depuis que je me suis tue avec lui !... » J’ai en tout cas la sensation, l’impression à travers les toutes dernières nouvelles que tu me donnes, que « quelque chose » va sortir de ce passage actuel. Bon. Il y a quelques jours, j’ai pris soudain conscience du temps qui passe, des dates … et ça m’a coupé le souffle, car je ne pouvais sur le champ courir chercher mon billet. J’y vais après-demain matin ; et je t’écrirai tout de suite mes dates et vols… Je compte partir vers la fin mars, au moment des vacances scolaires de Pâques. Et à ce sujet, je voudrais (et c’est la question prioritaire) te faire partager une pensée que j’ai depuis quelque temps, de telle sorte que nous puissions ensemble y répondre, que ce soit en la rejetant ou en en tenant compte. Pour rien au monde – et cela ne t’étonnera pas ! - je ne Occasion que donne à Diane notre entente, d’autant plus qu’elle s’imagine (à tort) qu’elle est exceptionnelle, de l’ordre du « jamais vu », etc. (Rien de cet ordre ne devrait être exceptionnel, c’est-à-dire inatteignable, dés lors qu’à la base il y a la Confiance, créatrice à l’infini de confiance et d’amitié – et de liberté !). Je suis assez persuadée de l’existence en Diane de doubles réactions, dont je puis dire, de chacune, comme tu me le disais à propos de Gérard : « c’est humain ! »… voudrais être, non pas la cause mais l’occasion de « frictions » supplémentaires entre Diane et toi.

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