Lettres à Divakar jusqu'à 2005

qu’elle lâche cette sorte de béquille négativiste sur laquelle elle prend un appui si ambigu et dérisoire. (Quand je parle d’elle, je n’oublie pas tes propres difficultés, mais je pense, tu le sais, qu’elles sont d’un moindre poids. Egalement, quand je parle d’elle, je n’oublie pas davantage combien je me sens, librement, disponible à elle, ce que je lui ai dit très explicitement en septembre). Et en te relisant, je pense ceci : ne crois-tu pas (si j’ai bien compris le message de Mère et d’Aurobindo) que chaque élément contient le Tout, surtout si cet élément est créateur ; que le Tout se révèle et s’expérimente à travers un seul axe de création ? « L’intégral » ne peut-il être touché à travers et dans une matérialisation, une incarnation ? Je repenserai à Cela… Tout à l’heure René qui a vu ce matin Gérard à l’hôpital m’a dit qu’il n’était pas question d’opérer P. ( le père de Gérard ), ce serait trop risqué. On va donc chercher les traitements appropriés à son cas. Je pense par conséquent que Gérard n’aura pas à retarder son départ… D’autre part, ton allusion à ce bouillonnement en toi d’impulsions créatives, j’aime bien !

Voilà. Je t’aime et t’embrasse comme…

Colette.

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17-12-82

Aimé,

Dieu qu’elle est belle !

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