Lettres à Divakar jusqu'à 2005

Lundi 27-11-82

Aimé,

Reçu il y a 4 jours ta lettre du 17 et hier celle du 21 ; l’une et l’autre me faisant suivre les mouvements successifs de ta vie…

… Détails pratiques et liste d’envois…

Je me redis tout le jour ce que tu m’écris d’Auragni qui me ravit, qui m’enchante ! Hier j’ai réalisé qu’elle va avoir 5 mois : ça passe vite et c’est un âge adorable !... … Et toi. Comme tu le sais, je partage, je comprends ces périodes si âpres, si dures, que tu, que vous traversez. Et je devine, bien sûr, au-delà de ce que tu m’en dis ; je ressens, je me représente tout, je crois. Aussi, lorsque vous atteignez un « autre palier » je partage profondément le repos qu’il apporte et dont il témoigne. Et qui confirme la confiance qui ne me quitte pas. Je me doute que chercher à être plus grand que la difficulté (tâche et morale si constructives, soutien si fort), cela représente une entreprise ardue, délicate, complexe ! Je comprends bien d’autre part tout ce que tu me dis dans la seconde lettre des nécessités intérieures que réclame ton chemin personnel, l’équilibre qu’il te faut atteindre. Je ferai seulement une remarque : pourquoi faudrait-il annuler jusqu’au souvenir des expériences passées (amies ou amis) ? Ce serait artificiel, faux, vain, irréaliste et irréalisable, et peu souhaitable pour le présent.

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